Le psoriasis est une affection beaucoup plus répandue qu’on ne le croit. Souvent, il ne s’agit que d’un problème bénin (rougeurs, pelade…) qui n’est même pas identifié par le patient, mais parfois, cette affection rend la vie sociale impossible. La médecine officielle n’a encore trouvé aucun traitement pérenne à proposer aux patients.

Peu de gens savent qu’ils souffrent d’un psoriasis

Le psoriasis se présente sous la forme de plaques rouges couvertes de peaux mortes (squames), qui ne démangent pas, ne font pas mal, apparaissent par poussées principalement sur le cuir chevelu et les oreilles, les coudes, les ongles, les genoux. Mais il peut exister certaines formes dites inversées lorsqu’elles touchent les plis de flexion, l’aine ou le pli interfessier notamment. D’autres formes sont dites en goutte parce que les lésions sont généralisées.
Seule une minorité de malades atteints du psoriasis sont touchés pas ses formes les plus sévères, mais il semble que l’incidence de la maladie dans la population soit largement minorée car les trois quarts des personnes atteintes l’ignorent totalement, ou négligent de se traiter puisqu’elles ne souffrent pas et que les plaques rouges qui résultent de la maladie sont peu étendues. On peut ainsi être atteint du psoriasis toute sa vie sans jamais ressentir le besoin de se soigner. Mais c’est ignorer que le psoriasis peut à tout moment évoluer vers une maladie plus invalidante et difficile à supporter.

La première poussée est, en général, révélée par un événement extérieur : le plus souvent il s’agit d’un stress affectif (rupture, deuil), mais il peut aussi s’agir d’une prise médicamenteuse (lithium, bêtabloquants, arrêt d’un traitement oral de cortisone) ou encore d’une chute immunitaire due à une maladie infectieuse.
Lorsque la première crise est survenue, s’engage alors un long chemin de croix pour les patients car les rechutes sont fréquentes jusqu’à devenir chroniques avec des poussées déclenchées à chaque accès de stress, ou à chaque épisode infectieux.

Des traitements inefficaces

Les traitements généraux classiques ne sont que palliatifs et consistent à diminuer les symptômes les plus gênants de la maladie, sans jamais la soigner. Ils vont des pommades à base d’acide salicylique aux dermo-corticoïdes en passant par les crèmes à base de vitamine D synthétique ou la photothérapie. Pour les formes les plus sévères, on prescrit des rétinoïdes (vitamine A synthétique) ou des agents cytotoxiques. Depuis peu, les médecins ne jurent plus que par les « biothérapies », une récente famille de médicaments qui sont des substances similaires à des protéines produites par l’organisme. Mais ces médicaments ne sont pas anodins : il existe un risque d’infection ou de problèmes cardiaques. Il est recommandé aussi de les éviter si on craint une tumeur maligne latente, et leur coût est très élevé.

Le rôle-clé de l’alimentation
Un régime alimentaire approprié permet parfois de faire reculer le psoriasis sans qu’il soit besoin de recourir à un autre traitement. Les consignes de base sont les suivantes :

  • supprimer le lait et les produits laitiers,
  • supprimer les gâteaux secs, les sucreries, le chocolat et tous les plats préparés contenant du sucre raffiné,
  • éviter les charcuteries et les viandes grasses,
  • supprimer l’alcool,
  • pratiquer un jeûne de 36 heures (du dîner au petit-déjeuner) plusieurs fois par mois,
  • les anthroposophes recommandent de faire une monodiète (aliment unique) de pommes cuites issues de l’agriculture biologique (sans sucre et sans beurre) pendant sept jours.

Psoriasis et stress: il y a un lien biologique

Malgré le lien quasi-certain entre l’état du psychisme et le déclenchement du psoriasis, aucun des médicaments synthétiques proposés n’explore cette voie. Depuis peu, pourtant, plusieurs travaux scientifiques permettent d’expliquer comment un état de stress peut non seulement déclencher le psoriasis, mais aussi l’entretenir.
Récemment des auteurs ont en effet découvert que les globules rouges des sujets psoriasiques ont des membranes pauvres en phospholipides. Or ces phospholipides spéciaux servent à régénérer les médiateurs nerveux. L’un de ces phospholipides se transforme en acétylcholine. Si le corps en manque – en particulier dans les périodes de stress car cette acétylcholine apaise le système nerveux – il est obligé de piocher dans ses cellules ce qui provoque une inflammation et la perte d’adhésion des cellules. Au niveau de la peau, cela donne les plaques de psoriasis, parfois accompagnées d’un rhumatisme psoriasique très douloureux.